Il y a de cela 800 ans, le Comte de Namur était excédé par les actes de brigandages de ses Seigneurs. Il confia à l’un de ses fidèles amis, le comte de Berlaymont, le soin de mettre de l’ordre dans le comté. Pour ce faire, il lui donna la seigneurie de Montaigle en fief.

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Le comte de Berlaymont s’attela à sa tâche, mais non sans s’attirer les foudres de certains seigneurs, indisposés par sa présence. Si bien qu’un jour on le retrouva assassiné lors d’une partie de chasse.

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Son fils, puis son petit-fils reprirent le flambeau et bientôt la paix s’installa dans la région, les seigneurs étant enfin assagis. Tous, sauf un qui résistait encore et toujours : le sire de Bioul. Il était ainsi l’ennemi juré du comte de Berlaymont, seigneur de Montaigle.

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Un jour de chasse, Gilles, le fils du comte aperçut une jeune fille qui les regardait passer. Il la recroisa plus tard à l’orée d’un bois. Dès lors ils se revirent chaque jour, loin des regards indiscrets. En effet, ils devaient se cacher car la jeune fille n’était autre que Midone, la fille du Sire de Bioul…

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Mais, leur amour étant plus fort, ils décidèrent de se marier et il fallut bien annoncer la nouvelle à leurs parents. Si le père de Gilles fût plutôt compréhensif, il n’en fût rien de celui de Midone. Il entra dans une colère noire et la chassa du domaine peu de temps après.

Midone alla se réfugier à Montaigle.

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Le lendemain, un messager alla trouver le Sire de Bioul pour lui annoncer le mariage de sa fille avec Gilles de Berlaymont, une occasion d’effacer ces années de haine. Mais le triste Sire ne voulut rien entendre et promit de venir assiéger Montaigle.

La chose fut faite rapidement et dans la bataille le Sire de Bioul, voulant tuer Gilles, transperça sa propre fille de son épée. Gilles tua son beau-père dans la minute qui suivit.

Inconsolable, il partit ensuite en terre sainte où il périt.

 

Si vous vous promenez dans les ruines du château de Montaigle aujourd’hui, peut-être entendrez-vous la voix de Midone murmurer le nom de son amour perdu… «Gilles… »